Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Les Spurs ne manquent pas de jeunes talents, ni de moyens pour entourer Victor Wembanyama. Pourtant, leur choix de prolonger De’Aaron Fox pour quatre ans et 229 millions continue de susciter le débat. Entre ambition immédiate et équilibre à long terme, la franchise texane a tranché.
En assurant la présence de De’Aaron Fox jusqu’en 2030, San Antonio s’offre un meneur expérimenté, à son apogée, capable de guider un groupe encore jeune. Mais le timing interroge, car les Spurs viennent tout juste d’intégrer dans leur rotation Stephon Castle, Rookie de l’année, et Dylan Harper, sélectionné en deuxième position de la dernière Draft. Trois meneurs, pour un seul ballon.
« Ce choix risque de coincer les Spurs quand Wemby, Castle et Harper arriveront à leur tour pour signer leurs extensions, mais la franchise a décidé de ne pas s’en soucier avant trois ou quatre ans. Fox entre seulement dans son prime », a résumé Don Harris au sujet de cette prolongation audacieuse.
Une pression assumée sur le présent, un casse-tête pour demain
Le message est limpide : les Spurs veulent accélérer leur progression et viser les sommets à court terme. Fox apporte des garanties offensives et un leadership qu’aucun autre joueur de l’effectif ne possède aujourd’hui. Dans l’ombre de Wembanyama, il pourrait s’imposer comme le complément parfait… du moins pour un temps.
C’est justement ce « pour un temps » qui interroge. Lorsque les jeunes talents que sont Castle et Harper arriveront à maturité, l’empilement de salaires max pourrait mettre la structure financière de l’équipe sous tension. Certains fans s’en amusent déjà sur les réseaux : « Au pire, dans cinq ans, nos 3e et 4e options toucheront 57 millions par an », ironise un internaute.
D’autres voient la situation d’un œil bien plus critique. « Ce n’est pas une bonne décision, ils auraient dû l’échanger », peut-on lire en réponse à l’annonce du contrat. Un avis partagé par plusieurs fans, qui auraient préféré voir la franchise miser pleinement sur ses deux jeunes meneurs plutôt que verrouiller Fox sur le long terme.
Quoi qu’il en soit, ce choix envoie un signal clair à la ligue : les Spurs n’attendront pas passivement que le projet mûrisse. Avec Fox, Wembanyama, Castle et Harper, San Antonio veut être compétitif tout de suite, quitte à ajuster plus tard. Reste à savoir combien de temps cet équilibre précaire pourra durer.